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La fabrication digitale révolutionne le secteur des effets spéciaux

 

Immersion chez Phoenix Effect, studio de création d’effets spéciaux basé à Rouen

 

Les créateurs d’effets spéciaux conçoivent les univers immersifs qui feront rêver les spectateurs. En mélangeant innovations techniques et savoir-faire traditionnels, le studio rouennais Phoenix Effect arrive à créer des personnages, des accessoires et des décors plus vrais que nature pour l’industrie du spectacle et du cinéma. 

 

 

Comme bon nombre d’activités, le secteur des effets spéciaux intègre de plus en plus les processus numériques pour accélérer et optimiser la fabrication. Depuis 2014, les studios Phoenix Effect font office de pionnier dans ce domaine en développant des approches de fabrication hybrides à la croisée entre tradition et modernité. Le fondateur, Alexandre Nicol, est un sculpteur-maquilleur et accessoiriste spécialisé dans les univers fantastiques et la science-fiction. Il fait partie de ces nouvelles générations de créateurs d’effets spéciaux qui maîtrisent et marient les techniques traditionnelles et les techniques numériques.

 

“Le travail des effets spéciaux consiste à créer des personnages, des blessures, des accessoires ou des décors qui n’existent pas dans le monde réel... de la manière la plus réaliste possible. Les effets spéciaux ne font pas appel à la modification numérique des images (ndlr: on parle alors d’effets visuels) mais reposent sur un ensemble de procédés manuels comme la sculpture, la maquette, le maquillage, le moulage... visant à créer l’illusion de réalité” nous explique le fondateur du Phoenix Effect Studio. Il ajoute : "en s'aidant des techniques modernes, il est possible de réaliser seul ou en petite équipe, des prestations autrefois réservées aux très grands studios d’effets spéciaux”.

 

Dès que l’on franchit la porte du studio rouennais, on rentre dans l’imaginaire débordant de son fondateur. Les prothèses et les masques y fréquentent les figurines et les moules dans un foisonnement digne d’un cabinet de curiosités. C’est la passion du fantastique et du monstrueux qui a conduit Alexandre Nicol à s’intéresser aux effets spéciaux. Depuis plus de 15 ans, ce jeune créateur met son art au service des professionnels de nombreux secteurs d'activités, comme l'industrie du spectacle et du cinéma.

 

 

 

 

La rencontre entre fabrication numérique et tradition

 


Les ateliers de Phoenix Effect se divisent en deux espaces, le premier est dédié aux techniques traditionnelles comme la sculpture, le modelage, le moulage, l’usinage et la peinture. Sur l’un des établis, un monstre en construction attire notre attention. Il s’agit d’une tête d’orc sculptée dans de la Monster Clay, une pâte à modeler utilisée par les professionnels des effets spéciaux. Bien que les techniques aient largement évolué grâce à la fabrication digitale, “l’essence même de la création reste le maquillage, la sculpture et le moulage” nous explique l’artiste. “La fabrication numérique est complémentaire, elle permet d’accélérer la production de pièces originales”. En détachant l’orc de son support, Alexandre Nicol nous montre que celui-ci est sculpté sur un modèle imprimé en 3D “grâce à l’impression d’une préforme, on économise de la matière et beaucoup de temps dans la réalisation d’un personnage. On peut ainsi se concentrer sur le design et le perfectionnement des détails”. 

 

 

 

 

Dans le deuxième espace, on retrouve différents postes consacrés aux techniques de fabrication assistées par ordinateur (modélisation 3D, impression 3D, la numérisation 3D, et l’usinage numérique). L’adoption de l’impression 3D est venue compléter de nombreux processus de fabrications habituels. Par exemple, pour créer le moule d'un modèle, les sculpteurs utilisaient traditionnellement la technique dite de la coulée sous chape. Cette méthode de moulage permet de créer des empreintes précises en enfermant le modèle d’origine entre un coffrage et une couche d’attente. Le vide laissé par la couche d’attente recevait le matériau liquide qui en se solidifiant devenait le moule définitif. L’impression 3D et la modélisation 3D ont permis à Phoenix Effect Studio de faire passer cette technique au 21e siècle. Exit la couche d'attente, la conception du coffrage se fait immédiatement sur ordinateur à partir du fichier 3D conçu en CAO ou numérisé via un scanner 3D. “Cette approche moderne permet d’économiser énormément de temps et de matériau” explique Alexandre Nicol. Dans le cas de la tête d’Orc, une fois les détails terminés, elle sera scannée pour créer les moule qui serviront à la fabrication de masques en latex. Cette copie constitue également une sauvegarde numérique du modèle, utile pour faciliter le stockge ou la récupération du modèle pour un futur projet ou en cas de détérioration des moules.

 

 

 

 

 

Passer du réel au virtuel, du virtuel au réel

 


En intégrant la sculpture numérique dès les premières phases du projet, les créateurs n'ont aucune limitation en conception et peuvent donner vie à des personnages bien plus réalistes, pour un coût maîtrisé. Une fois modélisé, l’artiste peut imprimer en 3D la réplique exacte de ce qu’il a conçu à l’écran. “La fabrication numérique débride le potentiel des projets, ce qui était autrefois réservé à des studios hollywoodiens peut être achevé par une petite équipe à taille humaine”.

 

Sur les étagères du studio, d’autres projets mettent en valeur l’importance de l’impression 3D dans le quotidien des créateurs d’effets spéciaux. Grâce à une thermoformeuse de bureau Vaquform, les studios peuvent thermoformer des masques en plastiques sur mesure à partir de moules imprimés en 3D.

 

 

Associée à d’autres techniques de fabrication comme le thermoformage et le moulage, l’impression 3D permet au studio rouennais de développer une branche de création en petites série et à la demande allant des produits dérivés comme des figurines, des art toys, des accessoires, des trophées… et parfois même de répondre à des besoins plus originaux. Comme cette fois ou le studio a été mandaté par le musée d’histoire naturel de Rouen pour reproduire en 3D une corne de rhinocéros ! Dernier exemple en date, l’impression 3D est utilisée par Alexandre Nicol pour créer des animatronic, des créatures robotisées dont le squelette, conçu avec des pièces imprimées en 3D, est capable de s’animer de manière autonome.

 

 

Qu’il s’agisse de la création d’outils tels que des moules ou des gabarits pour la création de personnages et d’accessoires de costumes, ou encore de l’impression d’objets à la demande, l’impression 3D et la numérisation 3D ont démultiplié les possibilités des créateurs de Phoenix Effect. En faisant se rencontrer méthodes traditionnelles et techniques de création modernes, le studio rouennais ouvre la voie de la fabrication additive au sein des ateliers d’effets spéciaux et donne vie à des univers plus rapidement, à un coût mieux maîtrisé, pour le plus grand plaisir et l’émerveillement des fans.

 

 

 

Le studio Phoenix Effect utilise des imprimantes 3D résines Formlabs, Zortrax et Photocentric. Ils sont équipés de scanners 3D Einscan Pro 2X Plus de chez Shning 3D, de thermoformeuses de bureau Vaquform et d'une graveuse / découpeuse laser Emblaser 2 de chez Darkly Labs. 

 

Plus d'informations sur ce matériel : 

Contacter le studio : contact@phoenix-effect.fr / 06 78 94 07 92

Suivez le studio Phoenix Effect sur Instagram (@phoenixeffectstudio)

Suivez Alexandre Nicol sur Instagram (@alexnicolworkshop)

Site internet : www.phoenix-effect.fr

 

 

 

 

 

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